Jacques Delmas de Grammont, aussi orthographié par erreur Gramont né le 22 juillet 1796 à la_Sauvetat-du-Dropt, mort le 13 juin 1862 à Miramont-de-Guyenne, était un député à la législative de 1849, favorable à Napoléon III.

Souvent confondu avec son contemporain et homonyme le duc Agénor de Gramont (1819-1880) éphémère ministre des affaires étrangères de Napoléon III de mai à septembre 1870. Jacques Delmas de Gramont qui ne fut ni duc ni ministre mais général et député, est célèbre pour avoir fait voter par l’Assemblée nationale législative (Deuxième République), le 2 juillet 1850, une loi dite loi Grammont : « Seront punis d’une amende de cinq à quinze francs, et pourront l’être d’un à cinq jours de prison, ceux qui auront exercé publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux domestiques », elle sera complétée par la loi n° 51-461 du 24 avril 1951. Cette loi sera abrogée par le décret no 59-1051 du 7 septembre 1959 qui sanctionne la cruauté envers les animaux domestiques, y compris dans le cadre privé.

Dans son livre « Le Taureau et son combat » paru en 1993 Claude Popelin commet l’erreur de confusion de personne déjà mentionnée en prétendant que : « l’auteur de cette loi de protection des animaux, le duc de Gramont, ministre de Napoléon III, n’hésitait pas à présider les premières corridas de Bayonne aux côtés de l’impératrice Eugénie de Montijo. »

C’est à tort que l’on attribue au général de Grammont la paternité de la Société protectrice des animaux, créée en 1845 par son premier président, le docteur Étienne Pariset. En revanche officier de cavalerie il fonde en 1850 la LFPC (Ligue Française de Protection du Cheval) qui existe toujours.

Premier Président de la Ligue, le Duc de Grammont eut comme lointain successeur, à la suite de plusieurs autres présidents qui poursuivaient son oeuvre, son petit-fils, le Comte de Grammont, en 1909. C’est ce dernier qui réorganisa la Ligue en Société régie par la loi de 1901.

La LFPC est reconnue d’utilité publique depuis 1969.

En son sein, œuvrent des Directeurs de zone (responsables de plusieurs départements), des Délégués Départementaux, et des délégués locaux, tous bénévoles.

La Ligue Française de Protection du Cheval a pour but de veiller sur la sécurité et le bien vivre des chevaux. C’est dire que la protection doit intervenir « avant » les mauvais traitements avec d’autant plus d’efficacité « qu’après » qu’ils aient été infligés.

Cette prévention repose sur la connaissance du cheval, de ses besoins et de ses limites physiques et morales. Transmettre cette connaissance, donner un conseil au moment opportun, c’est déjà faire de la protection.

Actuellement, les délégués de la LFPC, reçoivent environ trois cents plaintes par mois. Fort heureusement, toutes ne sont pas justifiées, la méconnaissance du public en matière de besoins équins l’amenant parfois à s’émouvoir à tort.

Dans les affaires qu’elle a à traiter, la LFPC est fréquemment appelée à intervenir auprès de personnes qui, par ignorance, peur ou maladresse, maltraitent les chevaux. La plupart d’entre elles connaissent un dénouement heureux.

Reste les cas de maltraitances, d’infractions caractérisées à la législation en vigueur, d’abandons ou de vols, cas où la LFPC peut saisir la justice et se constituer partie civile.

En cas d’urgence ou de péril pour le cheval, le juge d’instruction peut décider de confier l’animal, jusqu’au jugement, à une oeuvre de protection animale.

La LFPC vit grâce à ses adhérents.

Apporter une aide financière à la Ligue, c’est lui permettre de défendre plus efficacement les chevaux … le vôtre peut-être !