Actualité de la LFPCHome page - A la une

Salivation artificielle : une pratique désormais interdite dans toutes les disciplines équestres

Depuis le 1er juillet, l’usage de toute substance destinée à provoquer artificiellement une salivation mousseuse dans ou autour de la bouche des chevaux est strictement interdit dans toutes les disciplines gérées par la Fédération équestre internationale

Depuis le 1er juillet, l’usage de toute substance destinée à provoquer artificiellement une salivation mousseuse dans ou autour de la bouche des chevaux est strictement interdit dans toutes les disciplines gérées par la Fédération équestre internationale (FEI). Une décision prise en urgence, qui vise à renforcer la transparence des contrôles vétérinaires et à défendre le bien-être animal sur les terrains de concours.

 

Une pratique controversée

Concrètement, l’article 1004.4 du règlement vétérinaire de la FEI, désormais en vigueur, interdit « l’utilisation de tout produit à l’intérieur ou autour de la bouche et/ou de la langue du cheval qui pourrait imiter, induire ou provoquer de la mousse, et/ou recouvrir totalement ou partiellement le mors ». Les contrevenants s’exposent à une carte jaune et à une élimination immédiate. Les seules exceptions concernent les produits répertoriés dans l’application FEI TackApp ainsi que les friandises naturelles autorisées, à condition qu’elles soient administrées avec modération.

 

Cette mesure vient remplacer les anciennes règles propres au dressage et au paradressage, qui ciblaient déjà des substances comme la mousse de guimauve ou la crème à raser utilisées pour stimuler la salivation. En 2022, par exemple, le cavalier danois Andreas Helgstrand a été disqualifié à Stockholm pour une mousse rosée au coin de la bouche liée à une blessure, et la même année à Amsterdam pour du sang après que son cheval s’était mordu la langue. La nouvelle disposition s’applique désormais à toutes les disciplines de la FEI.

 

Un nouveau signal pour le bien-être équin

Cette évolution réglementaire est née d’une série d’images et de rapports montrant des chevaux en compétition avec une abondante mousse blanche et collante autour de la bouche. Une salivation artificielle, souvent obtenue à l’aide de mélanges sucrés à base de sucre glace, de gélatine ou de cire, utilisée pour masquer d’éventuelles lésions ou simuler une fausse décontraction. Ces substances compromettent la capacité des officiels à évaluer visuellement l’état du cheval. Une décision qui semble être très bien accueillie par les cavaliers.

 

Un protocole officiel pour les compétitions

Afin d’assurer une application uniforme, un protocole d’inspection spécifique a été publié sur le site officiel Inside.FEI.org. Il précise les modalités de contrôle lors des compétitions, notamment lors de l’arrivée des chevaux ou dans les paddocks d’échauffement. Un webinaire explicatif, à destination des officiels de la FEI et des fédérations nationales, a été diffusé le 27 juin et reste accessible en ligne. Les organisateurs sont invités à diffuser largement ces ressources et à rappeler la règle à leurs athlètes.

 

Une responsabilité partagée

En interdisant toute salivation factice, la FEI entend redonner toute sa place à l’observation clinique naturelle du cheval par les juges et les vétérinaires. Mais l’application de cette mesure repose aussi sur la vigilance des fédérations, des entraîneurs et des cavaliers.

Prochaine étape, une meilleure prise en compte de la langue bleue ? Elle a déjà provoqué des éliminations immédiates comme celle d’Adelinde Cornelissen ou encore de Jur Vrieling aux jeux Oympiques de Rio en 2016 pour saignement au niveau des éperons sur son cheval. En 2024, lors des épreuves olympiques à Versailles, la FEI a photographié des chevaux avec une langue bleue due à un mors trop serré, sans prendre de sanctions, mais en convoquant les cavaliers. À suivre…

 

Lisez aussi

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.