Une étude britannique démontre que les centres équestres situés en zone urbaine ont un impact significativement positif sur la population locale. L’objectif de cette étude était de mieux comprendre leur importance dans le tissu social en milieu urbain et les différents modèles économiques qui peuvent en ressortir.
La British Equestrian au Royaume-Uni, l’équivalent de la FFE en France, a mené l’enquête auprès de treize centres équestres urbains et périurbains principalement autour de Londres et de Liverpool, sélectionnés sur des critères tels que la facilité d’accès, le profil de la population locale, la diversité ethnique, le taux de possession d’un véhicule et le revenu moyen par ménage. Cette étude s’inscrit dans le contexte de sa nouvelle stratégie visant à lutter contre les inégalités en matière d’accès et de pratique de l’équitation en Angleterre. L’objectif est de pousser davantage de personnes à découvrir les chevaux, à rester en forme et à améliorer leur bien-être via l’activité physique.
L’impact positif des centres équestres sur la vie sociale locale s’est révélé significatif. Le sentiment de faire partie d’une communauté, les bénéfices en matière de bien-être physique et mental ont été fréquemment cités lors de l’enquête. Chaque centre favorise la cohésion sociale à sa manière, mais tous sont de bons exemples de leur rôle clé en faveur d’une meilleure socialisation des habitants. En outre, il apparaît que l’éducation autour du cheval, lors de séances d’équitation ou de soins aux chevaux, permet de rétablir des liens sociaux et de prévenir crimes et délits. Cela est d’autant plus vrai auprès des enfants, qui restent vulnérables face aux mauvaises influences. Le sens de la communauté par le cheval est d’autant plus fort qu’il repose sur une forte culture du bénévolat. Cela aboutit à un bénéfice réciproque entre participants et structures équestres qui n’hésitent pas à investir dans la formation et le perfectionnement de ceux qui s’impliquent au quotidien, non seulement pour prendre soin des chevaux, mais aussi pour gérer les activités du centre.
Dans l’échantillon des centres visités, très peu sont capables de fonctionner sans subventions ni financements complémentaires, même parmi les structures privées. L’ampleur de ce financement varie, certains centres recevant des subventions plus modestes pour des projets individuels, tandis que d’autres ont des contrats réguliers avec les autorités locales pour œuvrer avec les organisations caritatives au sein de leur secteur géographique, qui compte dans certains cas plus d’un million de personnes, mais aussi pour établir des liens avec les écoles, partager des ressources, des installations ou des activités.
Leur objectif commun est de donner accès à l’équitation à ceux qui ne sont généralement pas en mesure d’accéder aux écoles d’équitation traditionnelles, car issus de zones défavorisées, de familles à faible revenu ou de groupes ethniques marginalisés. D’ailleurs, en matière de diversité ethnique, la proportion de participants “non blancs” variait de 26 à 50 % selon le centre. « Si nous voulons réussir à lutter contre les inégalités d’accès à l’activité physique par le cheval, nous devons comprendre comment fonctionnent les centres équestres qui travaillent au sein de ces communautés, comment ils s’adaptent à leur environnement local et les défis auxquels ils sont confrontés. L’un des principaux objectifs est de proposer un “modèle” permettant aux centres de partager les meilleures pratiques pour contribuer à la viabilité et au développement futur des activités équestres. » La British Equestrian compte ainsi élaborer des recommandations et fournir les profils détaillés des treize centres étudiés pour aider et informer les futurs exploitants à adopter le modèle qui convient le mieux à leur projet. Avec cet outil clé destiné à présenter l’éventail des modèles économiques disponibles, les créations de centres équestres devraient gagner du terrain à l’avenir et reposer sur une base plus solide et plus diversifiée.
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