Le bel hommage de Marie-Madeleine, habitante de la Somme, au monument de la place du petit village de Chipilly.
“Je suis habitante du département de la SOMME et en cette année 2006, nous célébrons le 90ème anniversaire de la Bataille de la Somme, l’une des batailles les plus sanglantes de la Première Guerre Mondiale.
A cette occasion, je souhaitais faire connaître aux amoureux des chevaux, le monument du petit village de Chipilly.
Au centre du bourg, près de l’église, s’élève l’un des monuments commémoratifs les plus émouvants qui soient.
Il s’agit d’une sculpture représentant un artilleur britannique qui tient dans ses bras la tête de son cheval blessé.
Cet ensemble est remarquable à plus d’un titre.
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Tout d’abord, l’émotion qui se dégage de l’attitude de l’homme et de l’animal est particulièrement bien restituée par le sculpteur (Henri-Désiré Gauquié).
Dans le même ordre d’idée, la tendresse de l’homme pour sa monture tranche avec l’aspect martial ou solennel de l’immense majorité des mémoriaux de la Grande Guerre.
La représentation d’un animal blessé, ensuite, est elle aussi exceptionnelle dans ce genre de monument, à tel point que celui de Chipilly fait figure de mémorial officieux des chevaux victimes de la guerre, auxquels il rend le plus beau des hommages.
En fait, le monument de Chipilly commémore les combats livrés dans ce secteur par la 58e division britannique, les 8 et 9 août 1918, lors de la bataille d’Amiens.
Alors que les troupes voisines canadiennes et australiennes parvenaient à réaliser une avance considérable lors de ces deux premières journées d’offensive, cette division rencontra autour de Chipilly une résistance opiniâtre des Allemands et ce n’est qu’à l’issue d’une lutte féroce qu’elle put s’emparer du village.
Vous verrez mieux l’image si vous cliquez dessus pour l’agrandir. On y voit l’artilleur britannique qui embrasse son cheval agonisant, dont il vient de retirer le harnachement.
La peine de l’homme et la douleur du cheval sont tellement bien restituées !
En dépit de l’hécatombe causée par la Grande Guerre chez les ânes, les mulets et les chevaux, l’attachement des soldats à leurs montures était réel et profond.”
Marie-Madeleine,
Amoureuse de l’histoire,
de sa région et des chevaux !
le 22 septembre 2006