Confier un cheval contre bons soins, pour une retraite paisible, est l’objectif de nombre de détenteurs d’équidés. Attention lors du transfert de l’acte de propriété ! Deux affaires récentes nous rappellent que cela peut se terminer par un drame
Tout le monde a entendu parler du trafic de chevaux entre la France et la Belgique cette année. Plusieurs propriétaires de chevaux souhaitaient leur offrir une retraite paisible en les proposant sur un site Internet. Une équipe était à l’affut de ces annonces et se rendait chez ces propriétaires en proposant de les prendre gracieusement ou de les acheter à bas prix. Une fois déplacés, les chevaux changeaient d’identité en Belgique et revenaient se faire abattre en France.
Difficile alors pour les anciens propriétaires de se retourner contre ces personnes ; elles ont accepté de vendre ou donner leur compagnon à ces personnes. En revanche, la Ligue se porte partie civile dans ce dossier, un propriétaire ayant stipulé que son cheval ne pouvait rentrer dans la chaine d’abattage et qu’il était cédé contre bons soins. En outre, c’est bien la falsification des documents d’identification qui permettra probablement d’aller au bout d’une procédure judiciaire.
Aujourd’hui encore, le scandale révélé par les médias, dans le sud de la France, montre à quel point des propriétaires de chevaux, particuliers ou professionnels, se sont faits piéger en cédant leurs animaux. Il en est de même pour un laboratoire pharmaceutique qui utilisait des chevaux pour fabriquer des vaccins. Il se porte d’ailleurs partie civile dans cette affaire.
Deux tristes affaires qui doivent nous pousser à faire attention avant de céder son cheval ou son poney , surtout si le prix de la cession est équivalent ou inférieur au prix de la viande. Il est également rappelé que l’identification des équidés par transpondeur est obligatoire, et que le feuillet « médicamenteux » doit être correctement tenu et rempli par le vétérinaire à chaque intervention médicamenteuse.