L’Académie Vétérinaire de France a organisé ce jeudi 27 avril 2023 une séance publique sur le thème du « bien-être animal dans la filière équine » à l’ENVA (Agora de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort). Présidée par Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE, la séance est coordonnée par Michel Martin-Sisteron et François Valon. Parmi les sujets abordés :
- « La visite sanitaire obligatoire équine et le bien-être animal », par la dr vét. Marie-Noëlle Lemouland, présidente Commission équine de la SNGTV, référente équine Commission Bien-être animal de la SNGTV ;
- le « Bien-être équin dans la sous-filière des Sports et Loisirs », par Déborah Bardou, présidente de la Commission Bien-être animal de la Fédération française d’équitation, sous-filière Sports et Loisirs ;
- « Oui, le cheval de course est un animal bien-traité », par Pierre Préaud, secrétaire général de la Fédération Nationale des Courses Hippiques ;
- « Quels enjeux pour la profession vétérinaire dans les filières équines face aux attentes sociétales ? », par le dr vét. Jean-Yves Gauchot, président de la FSVF et du RESPE, ancien président de l’Association vétérinaire équine française (Avef), vice-président de la Ligue française de protection du cheval (LFPC).
Une table ronde s’est ensuite engagée avec les conférenciers ainsi que des échanges avec la salle, animés par Michel Martin – Sisteron et Jean-Roch Gaillet.
Jean-Yves Gauchot, vice-président de la LFPC est revenu sur la place du vétérinaire au regards des filières équines :
« La notion de bien-être animal en filière équine doit s’aborder dans un contexte qui doit prendre en compte : le repli de la filière sur elle-même, la disparition des hommes de chevaux, des citoyens ignorants qui ne connaissent rien à l’éthogramme des animaux domestiques, et encore moins du cheval, et enfin le cheval lui-même devenu un compagnon.
La profession vétérinaire et plus particulièrement le praticien en tant que professionnel réglementé est à l’interface entre le cheval et son utilisateur. Le statut agricole, le dopage, l’utilisation sportive, la médicalisation, sont désormais des sujets sociétaux.
Ainsi, les vétérinaires aussi doivent reconsidérer certaines pratiques dont ils sont les témoins au quotidien. Le vétérinaire est un expert de la santé animale mais aussi un passeur de connaissances et de messages au grand public, à ses clients professionnels, amateurs, voire impétrants (…)
Une telle démarche salutaire doit permettre à notre profession d’adopter sur des fondements moraux et des critères scientifiques d’évaluation de la bientraitance animale une attitude d’éthique de transgression. »
En savoir plus ici :
Retrouvez l’ensemble des résumés du séminaire sur ce lien :
https://academie-veterinaire-defrance.org/seances-publiques/2023#accordion-1760-278
