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Vet Direct : aider les propriétaires en difficulté à conserver leurs animaux : l’exemple des États-Unis

Vet direct Safety Net : Aux États-Unis, devoir se séparer de son cheval, de son poney ou de son âne en raison de problèmes financiers n’est plus une fatalité

Ces dernières années, la filière agricole a mis en place des protocoles d’aide et d’intervention auprès des agriculteurs en détresse, notamment pour gérer en amont les conséquences éventuelles sur les cheptels. Aux États-Unis, devoir se séparer de son cheval, de son poney ou de son âne en raison de problèmes financiers n’est plus une fatalité.

 

Nous avons relayé dernièrement des initiatives provenant d’outre-Atlantique visant à prendre en charge les équidés en détresse. Il existe en effet d’autres solutions que de retirer un animal à son propriétaire en difficulté. Parmi les initiatives mises en place, le programme Vet Direct Safety Net concerne les équidés détenus par des particuliers. Ce programme a été lancé à la suite d’une enquête menée entre 2016 et 2017 par l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals (Aspca) pour comprendre pourquoi des chevaux sont cédés ou vendus aux enchères. Il est apparu que la plupart de ces chevaux avaient fait l’objet d’une intervention d’urgence pour venir en aide à leurs propriétaires confrontés à de lourdes difficultés financières. Une situation d’autant plus dramatique que ces chevaux sont généralement aimés et bien traités, encore en bonne condition physique, et que devoir les abandonner peut générer une grande détresse émotionnelle chez les propriétaires.

En 2020, l’Aspca a donc testé son programme avec la Foundation for the Horse, l’association caritative de l’American Association of Equine Pratitioners. Concrètement, le programme permet de débloquer une aide aux soins médicaux qui peut aller jusqu’à 600 $ par cheval pour répondre aux besoins immédiats. L’intervention vétérinaire peut prendre en charge les coliques non chirurgicales, les blessures légères (points de suture par exemple), les plaies, les affections oculaires, les troubles nerveux ou endocriniens, voire dans les cas graves la mise en place d’un protocole d’euthanasie. Les vétérinaires adhérents au programme sont chargés de détecter les équidés en manque de soins dans leur zone géographique et d’intervenir. Ces praticiens s’impliquent ainsi volontairement pour aider propriétaires et chevaux vulnérables. À ce jour, quelque 200 vétérinaires et plus d’une centaine de cliniques équines ont rejoint le programme. Ils sont tous adhérents de l’AAEP.

Il est indispensable de développer une telle initiative en France pour mieux accompagner les détenteurs confrontés à des difficultés financières et secourir leurs équidés de manière proactive, afin d’éviter les abandons. C’est ce que fait la LFPC depuis plusieurs années. Ce fut par exemple le cas dans un élevage de trotteurs en grande difficulté, pendant la procédure de divorce des dirigeants. Les chevaux sont restés dans la structure le temps de trouver une solution pérenne. C’est actuellement le cas dans une écurie en crise financière à la suite de la disparition d’un mauvais payeur : le responsable de l’écurie, qui n’a aucune nouvelle de ce propriétaire indélicat, est pourtant tenu juridiquement d’apporter tous les soins nécessaires aux nombreux chevaux qu’il a abandonnés chez lui.

Mais pour que l’on puisse aller plus loin que ces quelques cas particuliers, il est nécessaire que l’État et des partenaires accompagnent cette initiative, en cours de généralisation à la LFPC. À suivre…

 

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