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Viande de cheval : la plate-forme vétérinaire Calypso facilite l’exclusion d’un équidé de la filière bouchère

L’Ordre des vétérinaires a déployé une nouvelle fonctionnalité de sa plate-forme Calypso

L’Ordre des vétérinaires a déployé une nouvelle fonctionnalité de sa plate-forme Calypso depuis le 27 mai dernier : elle offre désormais la possibilité à un vétérinaire de déclarer l’exclusion temporaire ou définitive d’un équidé, traité par un médicament sans limites maximales de résidus (LMR), de la chaîne alimentaire. Le système Calypso assure ensuite la transmission de cette information à la base du Sire. Autre nouveauté : ce flux d’information remonte automatiquement vers les logiciels métier des cliniques vétérinaires, permettant ainsi aux praticiens de connaître la raison ou la source du changement de statut de ce cheval.

Pour rappel, le règlement européen 2016/429 prévoit les modalités de gestion du statut d’un équidé vis-à-vis de la filière bouchère, en précisant seulement deux catégories d’exclusion :

  • l’une administrative pour des raisons de retard ou de rupture de traçabilité ;
  •  l’autre médicale à la suite de l’administration d’un traitement médicamenteux rendant l’animal impropre à la consommation humaine de manière définitive ou temporaire selon la substance utilisée (avec ou sans LMR).

Ne cherchez pas ! Depuis le 7 juillet 2021, le règlement 2021/963 a passé outre celui de 2016 et empêche dorénavant l’exclusion d’un équidé de la boucherie par simple choix de son détenteur ou propriétaire. La protection des équidés face à l’hippophagie se limite depuis à de simples considérations sanitaires et de traçabilité.

 

Qu’en est-il de l’hippophagie en France ?

Le marché de la viande de cheval en France est clairement en berne : les abattages ont été divisés par six en dix ans ! Seuls 7 % des foyers français consomment encore de la viande de cheval, ce qui correspond à 2 kg par an et par foyer. Mais la situation est aussi totalement incohérente, puisque quasiment tous les chevaux destinés à la consommation française sont importés, tandis que la production française est, elle, essentiellement exportée… Ainsi, 80 % des chevaux de trait produits en France sont exportés, principalement en Italie et en Espagne, pour y être engraissés.

La France exploite également une filière japonaise : les chevaux sont achetés à l’âge de 8 à 10 mois, engraissés jusqu’à 14 mois sur son territoire, puis acheminés par avion jusqu’au Japon où ils seront déplacés de hangar en hangar jusqu’à l’ultime étape, le lieu d’abattage, pour être consommés sous la forme de viande crue. À noter que le Canada, grand pays exportateur de chevaux vivants, envisage d’interdire le transport aérien des équidés destinés à la consommation.

En France, la viande dite rouge est importée à 70 % sur pieds ou en carcasses, généralement d’Amérique du Sud, du Canada, mais aussi de l’est de l’Europe, malgré les aléas sanitaires et de traçabilité, comme ce fut le cas jusqu’au Brexit avec les accords bilatéraux entre le Royaume-Uni et la France.

Quelque 130 abattoirs sont actuellement habilités à abattre des chevaux, mais dans des conditions qui ne sont pas spécifiques. Il faut comprendre par là qu’il n’existe pas de chaîne d’abattage adaptée à l’espèce équine. La pratique courante consiste par conséquent à réserver une chaîne d’abattage pour bovins pendant une journée ou deux par semaine aux équidés, quelle que soit leur anatomie !

Viande de cheval : la plate-forme vétérinaire Calypso facilite l’exclusion d’un équidé de la filière bouchère

 

 

Hippophagie : conjoncture de la viande de cheval en 2023

https://equipedia.ifce.fr/fileadmin/bibliotheque/6.Statistiques/6.2.Notes-de-conjoncture/Conjoncture-viande-equine-bilan-2023.pdf

 

 

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