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Émotions : les chevaux savent distinguer la tristesse de la joie chez l’homme

Émotions : les chevaux savent distinguer la tristesse de la joie chez l’homme

Une étude franco-finlandaise révèle que les chevaux sont capables de différencier les expressions de tristesse et de joie chez l’humain, aussi bien via les modifications du visage qu’au ton de la voix.

 

Des études ont déjà démontré que plusieurs espèces, parmi la faune sauvage comme chez les animaux domestiques (chiens, chats, chèvres et donc chevaux) savent distinguer certaines émotions humaines, essentiellement la joie et la colère. Cette étude ajoute une nouvelle émotion au catalogue : la tristesse ! Une expérience intéressante, car la tristesse est une émotion a priori moins “expressive”.

Pour cela, les scientifiques ont placé 28 chevaux devant des vidéos muettes montrant le visage d’une personne, tantôt joyeuse, tantôt triste, en associant l’expression du visage à la tonalité de la voix correspondante… ou pas. Les chevaux ont plus longuement regardé les images qui ne correspondaient pas au son de l’émotion affichée. Ils sont donc capables de percevoir l’inadéquation entre l’expression faciale et l’expression vocale des émotions humaines et peuvent former des représentations multimodales de ces émotions. Ils étaient aussi plus attentifs aux vidéos exprimant la joie et les regardaient plus longtemps, plus fréquemment et plus rapidement que celles exprimant la tristesse, tandis qu’en parallèle leur fréquence cardiaque avait tendance à augmenter. Ainsi, ils étaient davantage attirés par les visages joyeux que par les visages tristes et plus excités par une voix joyeuse que par une voix triste.

Alors qu’en conclure ? L’attirance des chevaux pour les expressions joyeuses est-elle naturelle ou repose-t-elle sur des souvenirs positifs ? Une contagion émotionnelle positive pourrait également expliquer ces préférences. Ne pourrait-on pas parler, dans ce cas, d’une réelle empathie du cheval ?

Les prochaines études tenteront de mieux comprendre la capacité des équidés à différencier la tristesse des autres émotions négatives, tout en se demandant si elles peuvent avoir un impact sur le comportement du cheval. Une question capitale dans le cadre des interactions humain-équidé… De même, la façon dont le cheval perçoit la gamme des émotions humaines reste à explorer et nécessite de mener des expériences incluant des stimuli neutres ainsi que différents niveaux d’excitation pour une même émotion.

 

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