Pour assurer le bien-être des chevaux aux jeux Olympiques de Paris 2024, 46 recommandations ont été formulées. Elles sont le fruit du groupe d’étude “Condition animale” de l’Assemblée nationale, présidé par le député et vétérinaire Loïc Dombreval.
À deux ans des jeux Olympiques de Paris, le sujet est d’actualité ! Il fait écho aux polémiques et incidents lors des JO de Tokyo en 2021 : un cheval frappé et maltraité par sa cavalière, un autre euthanasié à la suite d’une blessure à un membre, et un équidé qui termine la finale de saut d’obstacles la bouche en sang…
Ainsi, depuis l’automne 2021, le groupe d’étude parlementaire “Condition animale”, présidé par le vétérinaire et député des Alpes-Maritimes LREM Loïc Dombreval, avait lancé une série d’auditions à l’Assemblée nationale pour améliorer les pratiques sur les épreuves d’équitation des jeux Olympiques. Richard Corde a été auditionné au titre de président de la Ligue française pour la protection du cheval, de même que d’autres administrateurs de la LFPC comme Jean-Roch Gaillet (directeur de l’IFCE), Jean-Yves Gauchot (président de la Fédération des syndicats vétérinaires de France), Sonia Wittreck (responsable du département “livrets et contrôles” de France Galop).
Des avancées
Ce rapport est une initiative intéressante qui a le mérite de s’emparer du sujet du bien-être des équidés de haut niveau et de forcer les différentes organisations équestres à l’aborder. Le consensus autour des relectures du rapport a parfois été difficile à recueillir, mais la question du bien-être équin est désormais mise sur le devant de la scène, ce qui est une bonne chose !
À deux ans des jeux Olympiques de Paris, ce rapport vise notamment à prévenir les dérives comme celles de Tokyo qui donnent une image délétère de la filière. « Il nous semble donc essentiel que le comité olympique 2024 prenne dès à présent des mesures fortes, aux côtés de la FEI et de la FFE, pour garantir la durabilité de ce sport et que l’acceptation sociétale des contraintes imposées aux athlètes équins puisse être en adéquation avec l’évolution de notre société, qui apparaît de plus en plus sensible au respect du bien-être animal », conclut le rapport.
Un total de 46 recommandations
Le rapport propose ainsi 46 recommandations, certaines générales (aires de détente, hébergement des équidés, alimentation, surveillance, contrôle des embouchures et des harnachements, aides artificielles, dopage, etc.), d’autres spécifiques aux disciplines comme le dressage (dont l’hyperflexion dans le viseur), le cross, le CSO, le pentathlon. Certaines recommandations sont théoriques, d’autres très concrètes. Certaines paraissent réalisables, d’autres seront certainement la source de discussions, de réticences peut-être, mais elles ont le mérite de lancer le débat et de porter le sujet !
La dernière recommandation (n° 46) pourrait résumer la démarche adoptée : « Faire des JO de Paris 2024 les jeux Olympiques du bien-être équin en appliquant la charte et le guide de bonnes pratiques réalisés par la FNC, l’Avef, la FFE, l’IFCE, France Galop, le GHN et Le Trot. » Une charte que la LFPC a soutenue dès le début, comme en témoigne l’intervention sur ce sujet lors de l’assemblée générale de la Ligue en avril 2018.